Les expansions du nom

expansion du nom

Source : http://ecolesaintelucie48.over-blog.com/2015/08/gram-les-expansions-du-nom.html

Voilà de quoi vous intriguer …

 intrigant

Voilà qui est pour le moins… curieux : l’adjectif intrigant, au sens de « curieux, étonnant, bizarre, mystérieux, déroutant », n’est enregistré ni dans le Dictionnaire de l’Académie, ni dans mon Petit Larousse illustré 2005, ni dans le Robert illustré 2013. Seule figure l’acception désignant une personne « qui se mêle d’intrigues, qui a recours à l’intrigue pour parvenir à ses fins » (sens du verbe intriguer dans sa construction intransitive).

Un jeune homme intrigant et sans scrupules. Un intrigant (substantif).

Et pourtant, il n’est pas rare que nous nous exclamions, en sortant du cinéma : c’était un film bienintrigant ! dès lors que le sens nous a en partie échappé ou a piqué notre curiosité.

Après tout, ne s’agit-il pas là de l'(autre) acception du verbe intriguer, dans sa contruction transitive cette fois ? « Troubler, donner à penser, en suscitant la curiosité, la perplexité », note l’Académie. Alors, pourquoi ne pas reconnaître l’adjectif associé dans ce même sens ? Pourquoi refuser Son attitude est intrigante, dès lors que l’on consigne Son attitude intrigue ? Curieux, vous dis-je…

Certains invoqueront les risques de confusion : si l’adjectif intrigant, appliqué aux choses, ne peut signifier que « curieux », comment interpréter l’expression un homme intrigant ? Au sens de « comploteur » ou de « bizarre (dans son attitude, son raisonnement, etc.) » ?

Sachez enfin que, d’après un de mes correspondants canadiens, cet intrigant qu’ignore l’Académie serait un québécisme, ce que semble confirmer la mention « régionalisme (Canada) » ajoutée à ladite entrée dans… leNouveau Petit Robert 2010 ! De quoi achever de nous intriguer…

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Remarque
: On notera que l’adjectif intrigant se distingue du participe présent intriguant par l’absence de u intercalaire :

Cet homme d’affaires intrigant et malhonnête a fait fortune dans l’industrie de l’armement (adjectif).

Il a fait sa fortune en intriguant (participe présent). »

Source : http://parler-francais.eklablog.com/intrigant-a47289595

Par Marc81 dans Barbarisme le 7 Juillet 2012 à 11:37

Petits bijoux de la langue française

bijou langue française

· Le plus long mot palindrome de la langue française est « ressasser ». C’est-à-dire qu’il se lit dans les deux sens.

· « Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e ». C’est-à-dire qu’il ne comporte aucun « e ».

· L’anagramme de « guérison » est « soigneur » C’est-à-dire que le mot comprend les mêmes lettres.

· « Endolori » est l’anagramme de son antonyme « indolore », ce qui est paradoxal.

· « Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette ».

· « Où » est le seul mot contenant un « u » avec un accent grave. Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul !

· Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot. Tout comme « triomphe », « quatorze », « quinze », « pauvre »,            « meurtre , « monstre », « belge », « goinfre » ou « larve ».

· « Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d’être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle. Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l’amour au pluriel.
C’est ainsi !

· « Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x] .

« oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles. Eh oui !

Elle s’appelait Sara et elle est morte assassinée par la police

En quinze minutes de lecture, vous ne verrez plus la vie de la même façon !

sous les apparences

Photooo

Elle s’appelait Sara et elle n’avait que vingt ans…
Le plus bel âge à ce que l’on dit. Elle avait la vie devant elle et elle a trouvé la mort de manière tragique, suite à une noyade, après un banal contrôle de police. Et tout ça par ma faute, parce que j’ai été tellement stupide…
Sara aurait eu vingt et un ans ce dimanche. Pour l’occasion, On s’était tous cotisé de longue date et on avait prévu de lui préparer une surprise pour son anniversaire. Cela aurait du être une journée mémorable, où des plaisanteries et des rires en tous genre devaient fuser de toutes parts, au milieu des cris de Tommy à l’endroit d’Axel, parce qu’il avait encore oublié d’acheter les sauces pour le barbecue.

Pourtant, ce dimanche n’est pas jour de fête. On en est bien loin. Ce Dimanche, on enterre ma meilleure amie, et je dois prononcer…

Voir l’article original 4 491 mots de plus

La Résilience selon Boris Cyrulnik

boris cyrulnik

 

Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, s’est intéressé au concept de résilience en psychologie, i.e. la capacité de tout un chacun à surmonter les épreuves extrêmes, à se reconstruire après le traumatisme en évitant la dépression. Antoine Spire résume sa pensée dans la préface à « La Résilience Entretien avec Boris Cyrulnik » :
 » La résilience peut conduire à l’oeuvre d’art. Nos musées sont remplis de souffrances transformées en œuvres d’art. Pour soutenir le regard des survivants, la société a parfois besoin d’esthétiser la souffrance. Ainsi les artistes sont-ils les médiateurs qui font entendre le récit des victimes. Créer c’est aussi revenir à la vie. Les artistes maîtrisent leur souffrance. En font une oeuvre d’art. Sans souffrance, il n’y aurait pas de « Radeau de la Méduse », pas de films, pas de romans, pas d’essais philosophiques, explique Boris Cyrulnik. C’est aussi le rôle des conte pour enfants, comme « Peau d’âne » ou « Le Petit Poucet ». Ce sont des mots qui permettent de mettre le réel à distance.


Il existe évidemment d’autres vecteurs de défense contre les ravages du traumatisme et notamment la haine. Mis à force de vouloir se venger, on devient prisonnier du passé explique Cyrulnik. Alors que la résilience vous invite à prendre votre passé en main pour en faire quelque chose, l’agression inter-humaine prolonge le cycle de la perversion et Cyrulnik d’expliquer que les terroristes ne sont pas fous mais idéologiquement pervertis. Il y a chez eux un côté passionnel qui tranche avec la tristesse du quotidien. Les terroristes palestiniens par exemple sont héroïsés pour réparer ce qu’ils appellent l’humiliation de leur peuple. Préférer la mort est alors un délire logique. Cela ne les empêche pas d’être de braves gens, précise Cyrulnik. Ce clivage intrapsychique coupe la personne en eus parties qui s’ignorent et par ce déni, les bourreaux ne culpabilisent pas et sont cohérents avec eux-mêmes. Mais arrive un moment où, après avoir mis le plâtre, il faut le retirer et se confronter à la totalité de son identité. Et d’insister sur le fait que tout traumatisme est finalement un événement insensé. C’est l’explication de cet insensé qui redonne goût à la vie, nous explique Cyrulnik. La fabrication d’un récit de soi remplit le vide provoqué par la souffrance. On bricole une image, on donne cohérence aux événements, on répare une injuste blessure et un récit permet la réconciliation avec le monde extérieur. »

L’ANGLAIS EST DE PLUS EN PLUS PRÉSENT !

domination de l'anglais

« La Loi Toubon est-elle dépassée ?
Instaurée le 4 Août 1994, la Loi Toubon a pour but de favoriser l’enrichissement de la langue française dans plusieurs domaines spécialisés. Un seul domaine fait cependant exception : la publicité. L’usage de langues étrangères est donc autorisé dans la mesure où les termes utilisés sont traduits.

On assiste donc ces dernières années à une utilisation, de plus en plus fréquente, de l’anglais dans la publicité.
Du célèbre « What else » de Clooney, ou du « would you have some schweppes just me and you » de Uma Thurman et bien d’autres encore.
La dernière en date étant la publicité de la Citroën DS5 Hybrid4, grande marque française, dans laquelle Vinessa Shaw passe le charmant Ewan McGregor au détecteur de mensonge.
La langue de Shakespeare est-elle plus vendeuse que le français ?

Vers un plurilinguisme :
La diversification linguistique est bien évidemment privilégiée par les entreprises à l’heure de la mondialisation. Quand certains craignent que le français disparaisse, d’autres pensent aux générations futures.
C’est le cas de Geneviève Fioraso avec son nouveau projet de loi consistant à intégrer des cursus en anglais dans nos Universités françaises.

Accepter la domination de l’anglais :
Même si les Français sont réputés pour être mauvais en anglais, chacun d’entre nous emploie des mots et des expressions anglaises.
Quelques exemples d’anglicismes réputés: week-end, prime-time, airbag, after-work, checker, booker, thriller, sponsor, gag, buzz, scoop, etc. »

source : http://sejour-linguistique.20minutes-blogs.fr/archive/2013/03/20/l-anglais-de-plus-en-plus-present.html

L’impérialisme de l’anglais : facteur de la mort des langues

domination de l'anglais

 » LA HIÉRARCHIE DES LANGUES

L’impérialisme de l’anglais occupe, aujourd’hui, une place de choix parmi les facteurs de la mort des langues. Les causes économiques et sociales sont, certes, à prendre en considération avant toutes les autres. Mais l’anglais, qui, étant la langue des sociétés les plus industrialisées, est le principal bénéficiaire du choc entre communautés quand l’une est économiquement plus forte que l’autre, acquiert, du fait même de cette suprématie, un poids encore plus considérable, de nature politique, qui, à son tour, accroît son pouvoir de pression. L’anglais américain recueille à son profit tous les fruits de l’opposition quasiment hiérarchique, et de plus en plus abrupte dans le monde d’aujourd’hui, entre une langue locale réservée aux rapports privés et une langue internationale qui a vocation d’être le vecteur des transactions commerciales à vaste échelle, et donc aussi celui des idéologies politiques et culturelles.

LA PROMOTION DE L’UNILINGUISME ET DE LA MENTALITÉ UNILINGUE 

Une conséquence de cet état de fait est la suprématie de ceux qui ne parlent qu’une langue, et la faveur que recueille le rattachement à cette seule langue. Cette promotion de l’unilinguisme et de la mentalité unilingue se fait au bénéfice de l’anglais. La compétence des individus multilingues, au lieu d’être appréciée pour ce qu’elle est, à savoir une richesse, se trouve dévalorisée comme un handicap. L’unilinguisme au profit de l’anglais est vu comme garantie, sinon comme condition nécessaire, du modernisme et du progrès, alors que le multilinguisme est associé au sous-développement et à l’arriération économique, sociale et politique, ou considéré comme une étape, négative et brève, sur le chemin qui doit conduire à l’anglais seul. Les locuteurs se trouvent implicitement consignés dans l’étroite cellule d’un choix : ou bien conserver sa langue maternelle, minoritaire, ou politiquement sans poids même quand elle est majoritaire, et dès lors ne pas apprendre correctement l’anglais, ou bien apprendre l’anglais et donc ne pas conserver sa langue maternelle. Divers travaux montrent que ce choix est bien celui où l’on enferme de nombreuses communautés, par exemple celle d’immigrés dans les provinces canadiennes autres que le Québec. La dévalorisation du bilinguisme va donc jusqu’à faire oublier que l’on peut apprendre une langue sans pour autant renoncer à celle que l’on parlait précédemment.

Bien entendu, dans cette situation foncièrement inégale, les anglophones de naissance ne perdent rien. Car pour eux, au contraire, l’acquisition d’une autre langue est conçue comme possible sans qu’elle implique le moindre coût pour leur langue d’origine, ce qui signifie que l’apprentissage est d’addition, comme il est naturel, et non de substitution. En revanche, pour les autres, c’est bien d’une substitution qu’il s’agit, car tout est fait pour les persuader que le bilinguisme est un luxe coûteux, et que seule la langue dominante vaut l’investissement d’apprentissage, puisque seule elle apporte un résultat gratifiant et rémunérateur. Encore cette pression explicite n’a-t-elle pas toujours été nécessaire : le bilinguisme inégalitaire, chez la plupart des peuples dominés, dévalorise de lui-même, et finit par condamner, la langue autochtone, puisqu’elle est confrontée à un modèle économique et social que tout fait apparaître comme plus prestigieux. «